Le baclofène autorisé pour lutter contre l’alcoolisme

L’agence du médicament admet que le myorelaxant peut avoir un effet contre la dépendance “chez certains patients”.

“De nouvelles données relatives à l’utilisation et à la sécurité d’emploi du baclofène (Lioresal et générique) dans le traitement de l’alcoolo-dépendance conduisent l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé à actualiser son point d’information de juin 2011”, écrit l’Afssaps dans son dernier communiqué sur le sujet. Que de chemin parcouru en un an, même si la prudence demeure. “Si l’efficacité du baclofène dans la prise en charge de l’alcoolo-dépendance n’est pas encore démontrée à ce jour, de nouvelles données observationnelles montrent des bénéfices cliniques chez certains patients”, précise-t-elle après avoir autorisé le lancement d’un essai contrôlé, chez des patients présentant une consommation d’alcool à haut risque qui seront suivis pendant au minimum un an.

L’histoire du baclofène, les lecteurs du Point la connaissent bien puisque c’est ce journal que le Dr Olivier Ameisen avait choisi pour raconter pour la première fois son étonnante découverte, lors de la sortie de son livre (Le dernier verre, en octobre 2008). Il y parlait sans détour de son addiction, de ses multiples rechutes, de l’expérimentation sur lui-même et à des doses très importantes d’un relaxant musculaire, après avoir lu un article dans lequel un médecin narrait l’observation de l’effet de ce médicament chez un toxicomane. Mais il s’est heurté au scepticisme des spécialistes et à l’impossibilité de mobiliser l’industrie pharmaceutique pour une molécule dont le brevet était tombé dans le domaine public. Néanmoins, il n’a cessé de marteler son message et d’insister sur l’impérieuse nécessité de faire profiter le plus grand nombre d’alcooliques de ce traitement.

20 000 patients reçoivent ce traitement

Longtemps proposé (…) Lire la suite sur LePoint.fr

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