Rappel :
Les pansements restent les moyens les plus efficaces pour protéger une plaie cutanée des agressions extérieures (de nature physique ou infectieuse par exemple).
En effet, après avoir lavé et désinfecté une plaie, une protection appliquée sur cette dernière doit être mise en place afin d’éviter une contamination de la zone lésée.
Les pansements sont des dispositifs médicaux qui favorisent la cicatrisation d’une blessure et assurent sa protection. Pour cela, ils doivent avoir les propriétés suivantes : favoriser les échanges gazeux, maintenir une humidité, exercer une isolation thermique et mécanique, être une barrière de protection vis à vis d’agressions bactériennes et absorber les exsudats produits par la plaie.
Quatre grandes familles de pansements sont disponibles actuellement sur le marché. Ils se différencient par leur emploi en fonction de la nature de la plaie, de la production ou non d’exsudats et de la phase de cicatrisation…
Conseils du Pharmacien :
Quelles sont les différentes phases de cicatrisation d’une plaie ?
Le processus de cicatrisation est le résultat d’un mécanisme complexe permettant à notre corps de « réparer » une effraction au niveau de peau. Il s’agit d’un phénomène physiologique normal qui permet au tissu cutané de retrouver sa structure. Mais, de très nombreux facteurs peuvent modifier le cours normal de ce processus et l’emploi de pansements adaptés permet de soutenir le processus de cicatrisation.
Schématiquement, la cicatrisation se déroule en trois phases :
- La phase de détersion : après le traumatisme, la peau réagit en activant une action inflammatoire locale qui va se traduire par la production d’exsudat. Cette synthèse de substance va permettre une bonne détersion de la plaie. Parallèlement, un processus de coagulation va s’activer afin de stopper un éventuel saignement local. L’exsudat produit permet également de protéger la plaie contre les diverses infections susceptibles de survenir à cette phase ;
- La phase de bourgeonnement : après environ 4 jours, la peau va commencer à fabriquer des tissus pour venir combler l’effraction cutanée. Il y a alors activation des fibroblastes, cellules cutanées permettant entre autre la production de collagène ;
- La phase de cicatrisation ou épithélialisation (ou épidermisation) : enfin, les fibres de collagène formées vont se modifier pour se rétracter petit à petit afin de redonner à la peau sa forme initiale.
Sur quelles types de plaie doit-on utiliser un pansement hydrocolloïde ?
Pour rappel, les pansements hydrocolloïdes sont constitués de deux couches :
- une couche externe qui sert de protection de la plaie en étant composée de matériaux aux propriétés de « mousse » ;
- une couche interne dont la composition permet d’absorber les exsudats produits par la plaie.
Ainsi, les pansements hydrocolloïdes assurent le contrôle de la production d’exsudat, maintiennent une humidité locale suffisante pour permettre la cicatrisation et favorisent les échanges gazeux avec l’extérieur. De plus, ces pansements présentent une imperméabilité à l’eau et sont confortables. En revanche, l’emploi de ce type de pansement au niveau d’une plaie suintante peut entrainer une odeur désagréable lors du changement des pansements.
Les pansements hydrocolloïdes sont indiqués dans les plaies aigues ou chroniques, les brûlures ou encore les plaies post opératoires. Leur emploi est également conseillé dans les ulcères de jambes ou les escarres.
Dans le processus de cicatrisation, ces pansements sont à employer entre la phase de détersion et la phase d’épidermisation.
Enfin, les pansements hydrocolloïdes sont contre indiqués en cas de plaie très exsudative, de brûlure au 3e degré ou de plaie infectée.
Comme tous médicaments, les pansements sont également contre indiqués en cas d’allergie à l’un des composants le constituant.
Quel pansement faut-il utiliser sur une plaie qui produit des exsudats comme un escarre ou un ulcère ?
Comme décrit précédemment, les pansements hydrocolloïdes peuvent être indiqués dans les escarres ou ulcères à production d’exsudat modérée.
En revanche, en cas de plaie très productive, les pansements hydrocellulaires sont indiqués. Du point de vue de leur structure, ils sont constitués de 3 couches dont l’intermédiaire présente comme caractéristique d’avoir un haut pouvoir hydrophile. Cela lui permet d’absorber de grandes quantités de liquide. En plus de cette capacité à capter les liquides, ces pansements sont imperméables aux bactéries et aux liquides. Ils permettent de maintenir une humidité suffisante au niveau de la plaie pour favoriser la cicatrisation. Contrairement aux hydrocolloïdes, ces pansements forment de petits résidus au niveau de la plaie.
Les pansements hyrocellulaires sont indiqués pendant la phase de bourgeonnement jusqu’à la phase de d’épidémisation des plaies exsudatives.
Mais attention, ces pansements ne doivent pas être utilisés avec certains antiseptiques tels que le Dakin® ou l’eau oxygénée. Ces derniers entrainent une détérioration du pansement détruisant alors leurs propriétés. Ils sont également contre indiqués sur des plaies infectées.
Est-il vrai que certains pansements sont fabriqués à partir d’algues ?
C’est tout à fait vrai ; il s’agit des alginates qui sont composé d’algues brunes. Selon leur composition, ces pansements peuvent soit se décoller plus facilement du fait d’une fermeté importante soit au contraire être plus souple mais le retrait est alors un peu plus difficile. Ces caractéristiques sont importantes à connaitre pour les adapter au type et à la localisation de la plaie.
Ces pansements ont un fort pouvoir absorbant, ils permettent de maintenir une humidité suffisante pour la cicatrisation et ils possèdent en plus un pouvoir d’hémostase.
Ils sont préconisés de la phase de détersion à la phase de bourgeonnement au niveau de plaies très productrices qui peuvent être également hémorragiques.
Ainsi, ils sont couramment employés pour le traitement des brûlures, des plaies postopératoires, des abcès, des fistules… Leur emploi est également possible sur des plaies chroniques telles que les escarres ou les ulcères.
Ils ne doivent pas être employés sur des plaies non exsudatives, nécrosées ou sèches. L’allergie à l’un des composant contre indique également leur utilisation.
Au niveau d’une plaie dite « sèche », les pansements hydrogels sont-ils les mieux adaptés ?
Oui, les hydrogels ont la capacité « d’hydrater » une plaie sèche pour favoriser le processus de cicatrisation. Ces pansements sont reconnaissables car ils sont transparents et doivent être recouverts d’un deuxième pansement. Ils permettent de maintenir une humidité au niveau de la zone tout en étant imperméable aux bactéries et aux liquides extérieurs.
Ils sont utilisés dans les cas de plaies sèches, peu exsudatives pendant la phase de détersion.
De manière logique, ils ne doivent pas être employés de manière associée à des pansements à forte capacité d’absorption.
Ils sont contre indiqués en cas de plaies infectées ou productrices d’exsudat. L’allergie est également une contre indication absolue.
Quels sont les différents antiseptiques que l’on peut utiliser pour désinfecter une plaie ?
Devant une plaie cutanée peu profonde et peu étendue, le premier réflexe à avoir est de réaliser un nettoyage superficiel de la plaie. Le plus simple est d’utiliser de l’eau et du savon qui permettent d’éliminer la majorité des agents infectieux présents localement. Pensez après à bien rincer la plaie à l’eau avant d’appliquer un autre produit.
Ensuite, vous pouvez utiliser un antiseptique qui agira en complément du premier nettoyage. Préférez plutôt les formes unidoses ou les petits flacons car la péremption des produits, une fois ouvert, est rapide.
Il existe de nombreux antiseptiques disponibles. Ceux-ci se différencient par leur composition. Mais, vous devez savoir que conceranat leur efficacité, l’ensemble des produits présente un spectre d’action antibactérien plus ou moins équivalent.
Après, les critères de choix peuvent prendre en compte le conditionnement. En effet, la présentation du produit peut être importante notamment pour soigner des enfants. Préférez les formes sprays ou solutions aqueuses beaucoup moins douloureuse lors de l’emploi.
Parmi les antiseptiques, vous trouverez les produits à base de :
- chlorhexidine : Baseal®, Cyteal®, Diaseptyl®, Hibiscrub®, Septeal®, Septivon®…
- de chlore : il s’agit de la solution Dakin®
- d’iode : Bétadine® et ses différentes présentations
- ammoniums quaternaires : Sterlane®, Biseptine®, Dermobacter®, Mercryl®…
Nos produits conseils :
Les pansements de la maison
Les marques références :
3M Santé®, Urgo®, Coloplast®, Hartmann®, Johnson and Johnson®, Braun®
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